Attention à l'addiction

http://www.clubpoker.net/forum-poker/Ca-est-j-ai-arrete-de-jouer-online-t58861.html

Un témoignage d'un gars .

Témoignage poignant, sans donner de leçon et plein de vérité... j'aurais pas pensé lire jusqu'au bout.

Quelqu'un pourrait-il le copier ici ? (le firewall du taff bloque club poker...)

Citation :

Souvent durant cette année je me suis dit "je joue trop, je devrais arrêter". Cette réflexion étant totalement indépendante des gains/pertes.

Globalement j'ai dû passer 6 mois à nolifer. Depuis mon arrivée sur le forum environ. Je me suis pris au jeu, je voulais progresser le plus vite possible, acquérir de l'expérience, j'étais vraiment passionné, j'ai lu des tonnes de livres, regardé des vidéos de poker, joué énormément également.

J'ai eu mes petits moments de gloire personnelle, la première fois que j'ai gagné un MTT, la première fois où j'ai atteint 1000$, mon niveau de jeu a augmenté, je me suis mis à gagner pas mal assez rapidement. Mais bien souvent tout se terminait par des tilts incontrolables qui venaient pourrir tout le travail accompli.

J'ai tenté de surmonter ça, en y réfléchissant, en travaillant beaucoup ce côté là, mais irrémédiablement cela revenait. Finalement j'ai abouti à la conclusion qu'il fallait que j'ai une vie équilibrée à côté pour pouvoir être gagnant au poker. Jouer 40 à 50h par semaine quand on est en cours de 9h à 18h ça passe forcément par une chose: délaisser ses études, sa vie sociale, et par extension sa santé.

J'ai tenté de me "brider" en disant par exemple "je ne joue qu'une heure par jour au maximum" mais quand on rentre chez soi et qu'au final on a rien d'autre (on ne trouve rien d'autre) à faire que de jouer, c'est mission impossible. Ca durait un jour, deux jours, et le troisième jour la session durait plus que prévu.

J'ai tenté d'arrêter totalement le poker, mais avec un entourage composé en grande partie de joueurs de poker, avec une vie centrée autour du poker, je n'ai jamais tenu plus d'une semaine. A chaque fois le week end arrivait et je ne trouvais rien d'autre à faire que "de tenter ce MTT", "de me remettre à jouer, "sérieusement" cette fois ci". Le poker était devenu une addiction.



Alors que fallait-il au final ? Une bonne prise de conscience.

* J'ai fait mes comptes il y a quelques semaines et je me suis rendu compte que sur l'année écoulée j'étais perdant au poker, je m'en doutais un peu mais ça m'a quand même mis un coup au moral. "Tout ça pour ça".

* Je me suis rendu compte que je n'étais pas celui que je voulais être, mais surtout que je n'allais pas dans le bon sens.

* J'ai retrouvé la valeur de l'argent. Alors qu'à une époque 200 euros ne représentaient pas grand chose à mes yeux (on peut gagner ça en un week end de poker, voire en une heure en live), maintenant je me rend compte que 5 euros c'est le prix d'un repas. Que 10 euros c'est déjà quelque chose. C'est probablement dû au fait que je doive tout payer moi même désormais (ce qui est une très bonne chose).

* J'ai en quelque sorte pris conscience que je ne ferais pas fortune grâce au poker, et que même si c'eût été le cas ce n'est pas ça qui réglerait mes problèmes dans la vie.


Je n'ai pas joué online depuis 3 semaines maintenant, et n'ai joué que quelques parties entre amis, mais je n'y ai plus pris autant de plaisir qu'avant.

Au final en 3 semaines j'ai dû faire plus de choses, j'ai rencontré plus de gens, j'ai fait plus la fête, que dans les 6 derniers mois.

Le poker peut aussi être un échapatoire, il permet d'oublier les problèmes, ou de les ignorer le temps qu'on joue. On ne pense plus qu'au jeu, à ce coup que ce fish vient de nous faire, à tenter de calculer la probabilité qu'on avait sur cette main etc... et au final on met sa vie entre parenthèse.

Aujourd'hui je regarde d'un autre oeil ce jeu qui m'a tant apporté et qui m'a tant enlevé. Au final je trouve que je m'en sors plutôt bien, j'ai encore toutes les clés en main pour mener ma vie au mieux. Certains de mes amis se sont ratés et on perdus deux ans à cause de ce jeu, ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui c'est qu'ils semblent avoir toujours cet espoir de réussir malgré les désillusions, comme si le poker au lieu d'être "une chance" de gagner sa vie était devenu "l'unique chance" voire "la seule chance" de gagner sa vie.


Je pense que c'est possible d'arrêter de jouer, le tout étant de prendre conscience qu'on a un problème avec le jeu, ou que le jeu représente trop dans notre vie. Beaucoup de joueurs semblent réussir à lui faire une petite place dans leur vie, certains lui laisse envahir tout l'espace disponible. A ceux là je ne dirais qu'une chose, ne vous mentez pas à vous même.

Ca calme .....

Beau témoignage !
Malheureusement c'est un cas à part, le fait déja de reconnaitre qu'on a un problème avec le jeu est un premier pas vers le sevrage, tout comme l'alcool ou la drogue...

Citation :

Finalement j'ai abouti à la conclusion qu'il fallait que j'ai une vie équilibrée à côté pour pouvoir être gagnant au poker.

Comme pour la plupart des activités, je pense que c'est la clé pour éviter les problèmes d'addiction mais au Poker, on met ainsi de côté les grosses phases de tilt et la fatigue.

Pendant ces vacances (je suis étudiant), je ne joue pas plus de 12h/semaine en moyenne et ce de façon naturelle, et mes sessions sont très majoritairement meilleures qu'auparavant. Je préfère ça au variance que j'ai pu avoir lors de ma période "nolife" où je pouvais passer 10h/j en ligne puis 5h en live et où mon compte faisant des bons parfois très inquiétant.

Le prêtre n'a pas runné good comme Jésus et a broké son église !!

http://www.poker-actu.fr/news-poker/le-pretre-gambleur-n-a-pas-runne-comme-jesus_3716

Un prêtre catholique a été emprisonné pour avoir utilisé les fonds de sa paroisse afin de financer son addiction au jeu. Durant la période où il travaillait dans une paroisse de l'Illinois, le père John Regan a crée un compte destiné à des besoins spéciaux. Un compte bancaire que le prêtre pillait pour subvenir à son addiction au jeu. Le prêtre catholique s'est fait démasquer après que la banque ait remarqué près de 400 retraits d'une valeur globale de 117 000 $ à des distributeurs automatiques se trouvant à proximité de casinos.

Alerté, le diocèse a ensuite découvert que le père Regan s'était également écrit des chèques pour environ 115 000 $ à partir du même compte bancaire. Au total, le prêtre a admis avoir dérobé près de 300 000 $ à l'église pour jouer au blackjack et au craps.

Au nom du pique...
Désormais derrière les barreaux, le père John Regan, qui risquait jusqu'à 15 ans de prison, a plaidé coupable. "Je suis un joueur compulsif et ce que j'ai fait était vraiment mal..." a expliqué le prêtre qui a été finalement condamné à 60 jours de prison, 150 jours de travaux forcés ainsi que 500 heures de services communautaires.

Le père John Regan était "un homme bon qui a été possédé par le démon du jeu" a avancé l'avocat du prêtre gambleur. Soigné en milieu hospitalier pendant plusieurs mois, John Regan est également prié de rembourser l'intégralité des fonds qu'il a volé.