http://www.ledauphine.com/operation-judiciaire-dans-la-nuit-de-lundi-a-mardi-dans-le-sous-sol-d-un-hotel-des-parties-de-poker-organisees-clandestinement-@/index.jspz?chaine=42&article=297784Plusieurs mois d'investigations, de planques nocturnes, de surveillance ont fini par payer.
Dans la nuit de lundi à mardi, les gendarmes ont investi les locaux de l'hôtel Arax, à Tignieu-Jameyzieu, surprenant en flagrant délit des joueurs de poker. Autour du tapis vert, sept joueurs. Hier soir, trois personnes étaient en garde à vue : le couple tenancier de l'établissement ainsi que le propriétaire des murs, organisateur présumé de ces parties clandestines.
Les enquêteurs avaient de fortes suspicions autour de la tenue de parties illicites de jeux au sous-sol de cet établissement aux multiples activités (bar, tabac, PMU, hôtel et restaurant), situé dans la zone commerciale de Tignieu-Jameyzieu.
Pour cette opération judiciaire peu banale, de nombreux services étaient mobilisés, en premier lieu les gendarmes des unités de la compagnie de Bourgoin-Jallieu. Mais également les douanes, le fisc, le tout en présence de Cédric Cabut, procureur de la République de Bourgoin-Jallieu.
Vers minuit trente donc, attendant patiemment que l'un des joueurs quitte l'établissement, les gendarmes profitent du fait que la tenancière prend l'air quelques instants pour passer à l'action. L'appréhendant pour éviter qu'elle n'alerte les joueurs, les enquêteurs occupent aussitôt les lieux.
Leurs soupçons s'avèrent rapidement fondés lorsqu'arrivant au sous-sol de l'établissement, ils dérangent sept personnes en pleine partie de poker. Des personnes de l'agglomération pontoise, mais également de la Haute-Saône ou d'Arles.
« La pièce était parfaitement aménagée pour des parties pouvant durer dans le temps : boissons, réfrigérateurs garnis... » nous précise une source proche de l'enquête. Si les joueurs n'ont pu être inquiétés, les tenanciers de l'établissement ainsi que le propriétaire des lieux, oncle de la gérante, ont été placés en garde à vue.
Selon nos informations, le propriétaire, septuagénaire, est une personne connue sur le secteur pontois. Dès 6 heures du matin, les gendarmes ont procédé à la perquisition des parties privatives des intéressés. Plusieurs milliers d'euros, en coupures, ont été découverts.
Selon les premiers éléments, cette activité clandestine durait depuis près de deux ans. Avec des parties nocturnes, plusieurs fois par semaines. « Cette affaire présente deux volets : l'un judiciaire pour tenue illégale d'une maison de jeux de hasard ; le second fiscal puisque cette activité est assujettie à une obligation de déclaration, mais également de comptabilité avec déclarations mensuelles des recettes. Ce qui, en l'état des vérifications, n'était absolument pas respecté », précisait hier soir le procureur Cédric Cabut.
Hier soir, les auditions se poursuivaient à la brigade de Pont-de-Chéruy, en charge de l'enquête. Quant à l'établissement, il devait rester fermé plusieurs jours.