Maintenant que je suis inscrit, je vais pouvoir ouvrir ma g......
Ne pouvant pas le faire sur des sujets qui concernent directement le jeu (voir ma présentation), je m'insinue dans des débats où je me sens plus à l'aise. Il y a de nombreuses questions ici, je donne mon avis qui, au moins pour certaines, est un peu éclairé.
Les négos
Je n'ai aucune référence dans le monde du poker mais j'ai une vague notion de ce que peut être "négocier un contrat de partenariat". Donc chapeau bas au team GP.
Peut-on signer un contrat sur deux ans alors qu'on est élu pour un an ?
Oui, heureusement !!! Sinon l'équipe dirigeante aurait les deux pieds dans le même sabot. Le bureau de l'asso à un mandat pour prendre les décisions qu'il estime être les bonnes, quelle qu'en soit la durée (à moins qu'il y ait une clause particulière dans les statuts). Sinon comment faire des investissements, des emprunts .....
Par ailleurs je n'imagine pas un partenaire privé proposer des contrats d'un an. Ce serait du suicide pur et simple, sans espoir de retour sur investissement. Ou alors ce serait du mécénat. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il faut toujours voir un partenaire sur du long terme, même si le contrat peut être remis en question tous les deux ou trois ans. On a beaucoup à perdre en cherchant systématiquement le plus offrant (Renaud pourra vous dire que je sais de quoi je parle). Si je vous dis que c'est une histoire de cote implicite, ça vous parle mieux ?
Les tournois réservés au team GP.
Humainement, ça ne me choque pas. Que des bénévoles puissent être (un peu) récompensés de l'énergie qu'ils donnent n'est qu'un juste retour des choses. D'autant plus, qu'en général, ils ne se sont pas engagés dans l'action pour ça mais pour le bien de tous. Alors je me réjouit.
Du point de vue associatif, hummm, c’est plus délicat. Certains Trissotins pourraient hurler à « l’avantage en nature » ce qui est antinomique avec l’action bénévole dans le cadre d’une asso à but non lucratif. Certes oui, mais bon ….. Une négociation c’est du relationnel. Le partenaire privé cherche toujours à s’attirer les bonnes grâces des négociateurs (les dirigeants de l’asso) et les « petits gestes » sont de mise (coup à boire, restau, petit cadeau, …..). mais où se situe la limite entre le petit cadeau pour entretenir de bonnes relations et l’avantage en nature ? Il n’y a pas de règles, ça restera toujours une question d’appréciation. Il me semble que la réponse est à chercher dans le « comment » plutôt que dans le « combien ». Dans le cas présent j’ai cru comprendre que ces tournois étaient hors négo. Pour moi il n’y a donc aucune ambigüité. C’est un « geste » du partenaire, satisfait de la négo. Ce n’était pas un argument pour remporter la mise (ce qui aurait été une erreur grossière de sa part). Bien sûr ce n’est pas gratuit, c’est une façon pour lui de valoriser son contrat (bet pour value, pour ceux qui ont un vocabulaire limité), car il est impératif pour lui de s’inscrire dans la durée. Mais bon, le team aurait eu tort de ne pas en profiter. De toute façon, que Sarko nous jette la première pierre !!!!
Débattre au préalable pour les dépenses de l’asso ?
NON, NON, NON et NON !!!
Je rappelle qu’une association est par principe légal (loi 1901) une démocratie représentative et non pas une démocratie directe. Si ce principe a été inventé et s’il est utilisé par des milliers d’associations c’est qu’il doit avoir des vertus, non ? Je me répète, l’équipe dirigeante a un mandat pour prendre des décisions, quelles qu’elles soient. Il faut en accepter le principe. Et si on est en désaccord, on vient le dire en AG (c’est le rôle et la raison d’être de l’AG).
Certains ont dit « pour les grosses dépenses », je les comprends, mais où se situe la limite ? Personne n’a de réponse à cette question, et chacun aura une vision au travers de ses propres intérêts (consciemment ou inconsciemment).
Alors, me direz-vous, on n’est pas des chiens et on peut tout de même discuter entre nous. Certes oui, mais je prétend que c’est anti-productif. Imaginez une table de poker où chaque place est occupée par 15 joueurs condamnés à se mettre d’accord à chaque décision.
1) Au mieux ça ralenti l’action avec des consensus mous. Or dans une asso il faut souvent réagir rapidement, faute de quoi rien ne se passe. (je n’ai plus le temps de vous parler de ma propre expérience et des lourdes décisions que j’ai pu prendre tout seul ou à deux avec 3 secondes de réflexion)
2) Au pire ça bloque l’action, faute d’accord. Une asso qui ne bouge pas est une asso qui meurt
Prendre des décisions à deux c’est difficile, à 3 c’est compliqué, à 20, 50 ou 200 c’est IMPOSSIBLE.
En résumé, soit on est un adhérant de base et on accepte de ne pas être au courant de tout et de ne pas prendre part aux décisions importantes (et la frustration qui en découle), et on joue le jeu en allant donner son avis en AG. Soit le besoin de participer est irrépressible et on met les mains dans le cambouis en rejoignant l’équipe dirigeante.
Mais, bien sûr, que tout ceci ne nous empêche pas d’aller manifester dans la rue ou sur le fofo. Je crois que la contradiction est salutaire, à condition de respecter les grands principes fondateurs de l’asso (et puis, j’aime le débat et la contradiction !!!!). Il faut toutefois bien savoir où se situe la manif en terme de légitimité, de résultat et de dommages collatéraux (voir les manifs pour la retraite).
J’avais un truc à dire sur « comment exclure les bordelais », mais je n’ai plus le temps (je ne suis pas parmi vous en ce jour de tournoi car je suis sur une autre scène où je me sens plus à l’aise qu’à une table de poker). Ce sera une autre fois.